Pour un journalisme et une RSE de solutions ! De la tétanie à la vie…

La RSE C’est du concret ! Article N°1

 

« tétanisée par l’angoisse devant sa télévision »

L’autre jour une médecin généraliste m’a expliqué avoir rendu visite à une personne âgée. En poussant la porte de son domicile elle a découvert une dame prostrée sur son fauteuil au milieu de son salon. Elle ne bougeait pas, tétanisée par l’angoisse devant sa télévision branchée sur une grande chaîne d’information en continue qui ressassait les mêmes informations sur la Covid 19 à longueur de journée. Comme cette dame, des millions de personnes en France souffrent d’anxiété en raison de ce contexte pandémique et de sa sur-médiatisation. N’est-il pas l’heure d’une remise en question de la part de ces grands médias? Elle était promise après le confinement, elle n’a pas eu lieu. Les bilans de nombre de personnes hospitalisées en réanimation ou de décès résonnent encore aujourd’hui toutes les quinze minutes sur ces mêmes chaînes. Mais à quoi bon accentuer l’anxiété  des téléspectateurs? Pour mieux leur vendre de la pâte à tartiner ou de la lessive une fois le cerveau lobotomisé ? Chacun sait la situation, chacun connaît maintenant les risques de ce virus, chacun sait aussi comment s’en protéger. Alors Stop ! Les bilans chiffrés ne nous aideront pas à résorber la pandémie ! Et quel paradoxe ! Un problème majeur de santé publique en crée un deuxième, d’ordre psychologique, tout aussi gravissime. Grands médias, réfléchissez, vos mots ont un impact, le droit d’informer ne doit pas aller à l’encontre de la santé de ceux qui vous regardent et la course à l’audience non plus…

Chacun est libre de s’informer et d’allumer sa télé, c’est incontestable, mais le cerveau humain est faillible, il carbure à la peur et lorsqu’il a peur il a besoin de savoir. Gerald Brunner, sociologue, membre de l’académie de médecine affirmait sur France Culture que nous sommes d’avantage réceptifs aux mauvaises nouvelles qu’aux bonnes. Sachons donc modérer la peur du téléspectateur pour le protéger. Nous attendons des médias de la responsabilité, de la mesure, du doigté, de l’analyse, pour éviter que les bulletins d’informations donnent naissance à une telle intensité de stress qui, à ce stade, est maladif.

« Je pensais que dénoncer suffisait à avancer. »

Je n’en veux pas aux médias et je sais que chacun fait ce qu’il peut mais, moi qui était aussi dans cette machine de l’information il y a peu de temps, je me permets simplement de partager ma vision qui contribuera peut-être, à sa petite échelle, à cette remise en question toujours attendue. En immersion dans le monde médiatique traditionnel pendant dix ans, je pensais avoir les yeux grands ouverts sur le monde qui m’entourait. J’étais persuadé qu’évoquer les drames à longueur de JT était la seule façon de comprendre nos sociétés contemporaines et de les faire comprendre à nos téléspectateurs. Je pensais que dénoncer suffisait à faire avancer. Aujourd’hui j’ai retiré les lunettes de l’info et j’entrevois la lumière, m’éloigne de cette noirceur, des énumérations de drames et de problèmes et vois de la vie chez ceux qui, en réaction, amorcent des solutions ; ce sont eux qui viennent compléter ma vision du monde.

Il est malheureusement nécessaire de parler des horreurs, de dénoncer des actes terroristes, des crimes de guerre, il faut montrer les ravages des phénomènes climatiques, il faut dire ce que ce virus de la Covid 19 comporte de dangereux. Savoir permet le débat, permet de comprendre, de cerner un contexte, d’entrevoir des vérités, mais n’oublions pas que de ce savoir émergent des solutions et apprenons aussi à raconter ceux qui les trouvent. Dans mon métier de reporter, j’étais souvent dans les quartiers nord de Marseille pour parler des morts par balles de kalachnikov et avec le recul je ne crois pas avoir assez raconté la vie des vivants, la vie de celles et ceux qui font que les quartiers nord de Marseille sont aussi de formidables berceaux d’humanité avec un tissu associatif incroyablement riche. J’ai pu faire quelques reportages sur ces sujets positifs mais bien trop peu par rapport aux unes des victimes de règlements de compte…

« Les femmes et les hommes qui ont créé ces entreprises à solutions sont bien conscients des problèmes que le monde connaît mais ils et elles ont décidé de les résoudre… »

Aujourd’hui, je voudrais rattraper le temps perdu et vous parler de Déjà Lu ! qui considère que les jeunes doivent être aidés pour découvrir l’amour de la lecture, je voudrais vous parler de Benevolt qui aide les associations humanitaires à recruter des bénévoles, je voudrais vous parler des Dénudés, qui luttent contre l ‘obésité en fabriquant de fabuleuses confiseries à base de produits 100% équitables, bio… Je voudrais aussi vous parler d’Atelier Rehab qui recycle les déchets plastiques, je voudrais vous parler de Feel Object qui conçoit des objets technologiques et 3D pour aider les personnes non voyantes à mieux se repérer…Eux, ce sont les lauréats du Breizhacking, un concours breton de start-up responsables. Mais il y en a d’autres, des centaines, des milliers, peut-être des millions de femmes et d’hommes dans le monde entier qui créent des entreprises porteuses de solutions. Ils sont bien conscients des problèmes que le monde connaît mais ils ont décidé de les résoudre… Pourquoi parle-t-on si peu d’eux ? Je voudrais qu’ils fassent la une de l’actualité ! Ce sont eux qui construisent le monde de demain, celui de nos enfants.

« La Fabrique Des Mots et ses partenaires, veulent ainsi défendre ces acteurs du nouveau monde et nous voulons les présenter au plus grand nombre. »

La coupe est pleine, nous arrivons à un stade où nous sommes de plus en plus nombreux à nous inquiéter du réchauffement climatique et des conséquences terribles qui nous guettent si nous ne faisons rien et parfois reconnaissons que nous nous sentons nous aussi tétanisés devant notre télé face à l’ampleur de la tâche. Pour éviter la paralysie puisons dans l’énergie positive que nous transmettent ces acteurs responsables, suivons les, parlons-en, il est plus que temps ! La Fabrique Des Mots et ses partenaires veulent défendre ces acteurs du nouveau monde et nous voulons les présenter au plus grand nombre, en faisant notre métier, de la communication responsable. Et vous, que préférez-vous ? Rester prostrés ou que l’on vous accompagne vers des solutions ? Peut-être est -ce même vous qui avez des solutions… Si vous optez pour cette quête vous verrez que le voile brumeux se lève et que subitement l’existence prend tout son sens…

 

…Alors contactez-nous,

 

 

Sébastien Pouquet.